2e et 3e jours à Cartagena
Aujourd'hui, je vous écris de Salento, un joli petit village près d'Armenia, dans la région du café.
A Cartagena, les jours se suivent et se ressemblent. J'avais bien la possibilité d'aller sur une ile pour profiter encore des jolies plages, mais ca avait l'air très touristique, et le festival de ciné m'attirait plus. Le dimanche, je me suis donc levée pas trop tot. J'ai petit-déjeuné avec une Chilienne gentille, mais un peu spéciale. J'ai ensuite continué ma découverte de la vieille ville à pied. A 14 h, je vais voir la séance quotidienne de courts-métrages. J'ai trouvé ca moins bien que la veille. Puis je repasse par l'auberge, avant de me promener dans le quartier un peu plus populaire mais assez joli aussi de Getsemani, où a lieu ma prochaine séance de ciné, au centre des Conventions. J'arrive un peu tot, et heureusement, car il y a déjà une longue queue. Comme c'est en 3D, il n'y a pas de place pour tout le monde : les gens assis sur les cotés ne verraient rien. Du coup, le producteur, présent dans la salle, décide d'acheter toutes les places des séances suivantes (cette première était gratuite, les 2 suivantes devaient etre payantes) pour que ca soit gratuit pour tout le monde. Mais heureusement, moi, je peux rentrer, et je suis plutot bien placée. C'est un super docu colombien, Pequeñas voces : des enfants racontent et dessinent leur expérience de la guerilla. Dur, mais beau et intéressant. Les dessins des enfants sont intégrés aux dessins du réalisateur. Si le film sort chez vous, n'hésitez pas à aller le voir !
En sortant, j'appelle 2 fois Sandra, d'Hospitality Club, mais elle est au volant. Du coup, je vais voir También la lluvia, un film mexicano-espagnol. Quand j'arrive, il y a encore peu de monde. Je demande aux derniers de la queue si les places s'achètent à l'intérieur, et les gens me disent qu'a priori, il n'y en a plus. Pourtant, il est tot ! Je vais quand meme demander, et si, il y en a. Les informations contradictoires, je commence à avoir l'habitude ! Je discute avec une Suissesse très sympa, qui vient d'ouvrir une école de langue à Cartagena. Le film me plait beaucoup. C'est l'histoire d'un tournage de film espagnol en Bolivie, au moment où il y a de violentes manfiestations contre l'augmentation de 300 % du prix de l'eau !
Après le film, je vais au dodo !
Le lundi, dernier jour à Cartagena. C'est le 28 février : bon anniversaire, Anne-Lise !
Encore un petit-dej sympa, avec 2 Australiens et 1 Brésilienne. A 10 h, après le check out, je vais à une conférence intéressante sur un projet de ciné-bus pour la mémoire, à Bogotá. Enfin le projet est à Bogotá, pas la conférence ! Ils veulent présenter des films de fiction et des docus ayant trait à la mémoire historique aux écoles et aux familles de quartiers défavorisés ou isolés. 94 % des villes et villages colombiens n'ont pas de salle de cinéma et beaucoup de Colombiens n'ont pas les moyens d'entrer dans une salle de ciné.
Après la conférence, je passe un moment sur Interet, surement pour vous écrire, et surtout pour répondre à la copine de Guillermo qui a la gentillesse de nous héberger avec Dennis à Medellín. Ensuite, je déjeune dans un boui-boui, où les gens qui déjeunent seuls s'installent à des tables déjà occupées. Après manger, je vais à ma dernière séance de courts-métrages. Ceux-là sont plus sympas que la veille. Il y a ensuite une discussion avec les réalisateurs.
Ensuite, je vais faire un peu de shopping, j'achète quelques souvenirs. Moins que ce que j'aimerais car je ne veux pas trop me charger, le voyage est encore long ! Et enfin, je vais voir mon dernier film : Una misión en la vida. Génial, un peu délirant, genre Kusturica, mais en moins délirant quand meme. C'est un film israelo-roumain qui raconte le voyage en Roumanie d'un Israelien chargé de rapporter le cercueil d'une Roumaine morte en Israel. Je conseille aussi !
Après, je passe par la laverie chercher mon linge propre et par le supermarché pour acheter de quoi mangerdans le bus. A mon avis, il n'y aura pas de plateau- repas, comme dans les bus argentins (et je vous le confirme, maintenant que j'ai fait le voyage !). Puis je rentre à l'auberge où j'attends l'heure d'aller à la gare routière. En montant dans le bus pour la gare routière, je demande au chauffeur de me prévenir quand on sera arrivé, et je croise les doigts pour qu'il le fasse. Et il le fait ! Mais de toute manière, c'est le dernier arret, il y a plein de bus, je ne pouvais pas le rater ! Le trajet dure quand meme 1 heure, la ville est grande ! J'avais bien fait d'acheter mon billet dans le centre.
J'arrive pas mal en avance. Il n'y a ni annonce, ni panneau lumineux, on me dit juste d'attendre et d'aller sur le quai 15 minutes avant le départ, ce que je fais. Il y a un groupe d'Anglais qui ont plein de bières. J'ai peur qu'ils soient bruyants... En plus, l'un est assis à coté de moi et les autres devant. Mais non, ils boivent leurs bières tranquillement et s'endorment. Le bus est plutot confortable, presque comme un semi-cama argentin, pour ceux qui connaissent. Sans les repose-jambes et le plateau-repas... Mais le siège s'incline bien, donc je dors bien !