Achiras et Merlo

Publié le par Claire-Gab

On reprend donc la route, puisque Rio Cuarto ne veut pas de nous. Ca y est, on est arrivés au sud des Sierras de Cordoba, on va commencer à remonter du côté ouest. On arrive à Achiras. On repère un resto (on ne perd pas nos vielles habitudes), mais on se dit qu'on va d'abord aller voir les balnearios. Il y aura peut-être un resto sympa au bord de la rivière. Mais en fait, la saison est terminée, il n'y a personne, rien n'est ouvert et c'est joli, mais sans plus. Ca manque un peu d'animation. En été, on imagine que c'est bondé. Retour donc au village. On a un peu de mal à retrouver le resto repéré, car même dans les petits villages, les rues sont en sens unique. Et bien sûr, on n'a pas de plan. Mais on est très forts et on a très faim, alors on finit par le retrouver. Ce n'est pas qu'on voulait aller absolument à celui-ci, mais on n'en trouve pas d'autres. Achiras n'est pas très grand... On arrive donc finalement chez nos 3 soeurs. A vrai dire, on ne sait pas si ce sont des soeurs, mais ce sont 3 personnes âgées qui tiennent le resto. Elles sont très sympas. Il n'y a apparemment que des habitués, il ne doit pas souvent y avoir d'étrangers à cette époque. On mange très bien, comme d'habitude. A la fin du repas, une des soeurs demande particulièrement à maman si son plat était bon : on est vraiment bien reçus. On passe pas mal de temps à essayer de s'imaginer l'histoire des gens qui sont là : la mère et son fils, le jeune tout seul, les hommes entre eux. On a beaucoup d'imagination ! On ne saura jamais si on avait raison, mais c'est une activité sympa.

Puis on repart. La route passe dans les montagnes, c'est joli. On fait une pause chez un producteur de produit au fromage de chèvres. Le patron est très sympa. On est les seuls clients, il nous fait goûter tous ses fromages ! Ils sont tous bons, on a du mal à se décider. On finit la dégustation par du dulce de leche au fromage de chèvre, original. On achète plein de chose, en espérant que ça passera à la douane... Petit conseil, après la mauvaise aventure de Dalynda : ne prenez pas de fromage en bagage à main, le sien n'est pas passé !

Ensuite, on arrive à Merlo. J'ai repéré dans un guide un salon de thé qui a l'air bien sympa, avec une belle vue. C'est justement l'heure du thé, donc je propose à CGD de les inviter. C'est qu'on mange beaucoup, mais il ne faut pas oublier de boire ! En ville, on demande donc où est la rue du salon de thé. On nous l'indique, en cuadras bien sûr. Ca a l'air d'être assez loin de la ville, alors on décide d'y aller en voiture. On se retrouve dans une course à pied, mais il y a peu de participants, alors on n'est pas trop gênés. Si on avait su, on aurait inscrit maman ! En plus, vu la vitesse des coureurs, elle avait toutes ses chances de monter sur le podium. Mais la course est déjà commencé, il fait chaud et ça grimpe dur. Maman n'a pas trop de regrets. Nous aussi, on monte donc dans la montagne. Bien sûr, on a un peu de mal à trouver notre salon de thé, car les panneaux sont cachés. Mais on y arrive. On se gare en contrebas et on voit qu'il y a des gens sur une terrasse. C'est bon signe. Mais là, ils nous font signe de ne pas monter, que c'est fermé. En fait, ils sont en train de vendre le salon et l'hôtel... Pas de chance ! COmme il commence à se faire tard et qu'on nous a dit qu'il y avait une feria le soir, on se dit qu'on va dormir à Merlo. Donc on commence à chercher un petit coin sympa. Ca sera notre recherche la plus ardue ! Première cabaña : il faut qu'on reste minimum 2 nuits ! Ce n'est pas très commerçant, ça ! Surtout à cette époque. Mais tant pis pour eux, on va continuer à chercher. Maman propose d'aller aux balnearios. On ne les verra jamais, mais nous voilà engagés sur une jolie route de montagne. Dalynda n'est pas très fière car elle a le vertige et la route n'est pas toujours en bon état. Mais ça vaut le coup, d'en haut, on a une super vue. On fait une première pause à un belvédère, où Dalynda se fait offrir un maté et discute avec des gens sympas. Puis on continue à monter. On arrive jusqu'à la frontière entre les 2 provinces. Et là, la route goudronnée se transforme en chemin de terre : une province est plus riche que l'autre ! On cherche en vain un panneau qui nous indiquerait l'altitude. Mais rien. Pourtant, Dalynda aurait bien voulu montrer à Mohammed une photo d'elle à une si haute altitude ! Il est déjà temps de redescendre, la nuit va tomber et on n'a toujours pas où dormir. Et comme je l'ai dit, ce n'est pas une mince affaire ! Il y en a des complets, d'autres qui ne préfèrent pas nous donner une chambre, alors qu'ils en ont une de libre, mais ils attendent des gens le lendemain matin (!!!), d'autres qui ne donnent pas trop envie. Mais finalement, la chance nous sourit. On débarque dans un complexe de cabañas en bois, au milieu d'un bois. Le patron est adorable, comme toujours. On s'installe et on part faire un tour en ville. La feria qu'on attend depuis l'après-midi n'ouvre pas à cette saison ! On n'a vraiment pas de chance. Etonnament, on ne mange pas. On a dû déjeuner tard, je ne vois que ça comme explication ! On prend quand même un verre en ville, puis on rentre dans notre bois pour une bonne nuit de sommeil, gardés par le chien du patron qui a élu domicile sur notre terrasse.

Publié dans vacances

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