Mercredi 28 avril : Biei

Publié le par Claire-Gab

Après un autre petit-déjeuner simple, je prends le chemin de la gare avec l’Anglais. Il neige ! Le trajet jusqu’à Asahikawa se passe bien, entre sommeil et beaux paysages un peu enneigés. On arrive avec quelques minutes de retard à Asahikawa, et je n’avais pas beaucoup de battement pour le train pour Biei. Je cours donc jusqu’au bon quai (heureusement, tout est écrit en anglais, mais il faut quand même attendre quelques secondes que l’affichage passe du japonais à l’anglais) et je monte dans un train en espérant que ça soit le bon. Il n’est pas grand : 1 seul wagon, dans lequel se trouve le chauffeur. Il part seulement quelques secondes après ma montée, essoufflée ! Et l’annonce, pas très fort, en anglais, m’inquiète : le train n’a pas l’air de s’arrêter à Biei ! Mais en fait, j’ai mal compris : il s’arrête dans toutes les gares, c’est-à-dire toutes les 3 ou 4 minutes. L’annonce disait « non-smoking » et j’ai entendu « non-stopping »… Je m’en rends compte quelques jours plus tard, dans le même train, quand je ne suis pas essoufflée !

A Biei, je commence par l’office de tourisme, avec un très bon accueil. Je demande où je peux trouver un ryokan, hébergement typique japonais. La femme m’en réserve un, dans le centre de Biei, où je me rends. La propriétaire ne parle pas anglais mais est adorable. Ce n’est sûrement pas le plus beau ryokan du Japon, mais le prix est raisonnable et je suis très bien reçue. Dans la chambre, déception : point de futon sur un tatami, mais un lit occidental. Mais il y a un yukata, c’est déjà ça. Je vais ensuite déjeuner. Je me rends compte de la différence culturelle et de la non-universalité de certains gestes quand j’explique à la propriétaire du ryokan que je veux aller déjeuner avant de lui louer un vélo : je lui fais le signe de manger avec une fourchette et un couteau, alors que j’aurais dû lui faire le signe des baguettes ! Mais elle me comprend quand même, c’est l’essentiel. Pour le déjeuner, un soba au poulet : des nouilles au sarrasin. Le village est très tranquille, un peu mort, en fait.

Je retourne ensuite à l’office de tourisme demander des renseignements sur les promenades à vélo, et pour qu’on me réserve un hébergement pour le lendemain soir. Un ryokan conseillé par l’employé de l’auberge de Sapporo. Ca a l’air d’être en pleine nature, près de Furano. C’est fait, ils viendront me chercher le lendemain après-midi à la gare de Naka-Furano.

Puis je retourne à l’hôtel louer un vélo. Super balade de 3 heures dans les collines, avec vue sur les champs et les montagnes. Je croise quelques voitures, et aucun vélo. Je fais une pause-thé dans un café tenu par un couple germano-japonais très sympa. Lui est aussi agriculteur, il fait pousser ce qu’ils servent au resto. Ils se sont rencontrés en Equateur, et ont voyagé 2 ans à vélo en Amérique. Et fait plein d’autres beaux voyages. J’ai d’abord commandé un chai, parce que ça sonnait « local », mais j’avais oublié que ça n’avait rien de local, puisque c’est du thé indien… au lait ! C’est en le voyant arriver sur ma table que je m’en suis souvenu… ! Le patron est sympa : il le boit, et me le remplace par un thé sans lait.

Dans la suite de ma balade, jusque-là indiquée avec une précision toute japonaise en anglais, je me retrouve à un carrefour, sans indication en anglais ! Je ne pense pas avoir raté une intersection, mais je suis bien embêtée ! Heureusement, je lis parfaitement le japonais, donc je reconnais « Biei » en japonais sur un panneau. Je le compare au plan donné par la patronne de l’hôtel : heureusement que j’ai accepté son plan en japonais, car sinon, je n’en avais qu’un en anglais !

Je fais la fin de la balade sous le soleil, après avoir eu beaucoup de nuages. C’est bien agréable, malgré le vent, qui me force à pédaler fort dans les descentes.

Je rentre à l’hôtel vers 17 h 30, et le dîner est à 18 h 30. J’avais le choix : 18 h ou 18 h 30 ! C’est pire pour le petit-déj : 7 h ou 7 h 30 ! Je fais une petite sieste : ça m’a épuisé, tous ces efforts !

Le dîner est très copieux et varié : soupe aux légumes, algues et champignons, riz, sashimis, salade de légumes, poisson grillé, brochettes, poulpe, pamplemousse. Tout est très bon ! Heureusement que je n’ai pas suivi les conseils du Lonely Planet qui dit qu’on peut (qu’on doit ?) aller dîner en yukata. J’aurais été la seule ! J’ai comme voisins un homme seul, qui est à l’hôtel aussi, et un groupe de 6 hommes, qui n’y sont pas, je pense. Un des hommes du groupe me demande d’où je suis, mais son anglais est très basique, et la conversation est courte. Il tient quand même à m’offrir une bière, que je refuse. Puis du vin : il fait venir 2 bouteilles de vin français sur ma table, des bons, je pense, donc sûrement chers ! L’un d’eux est de 2000, l’autre de 2002. Il regarde mon plateau, et choisit le Bourgogne Passetoutgrain Gamay-Pinot noir de 2000. Je lui répète que je ne veux pas boire, surtout une bouteille entière ! J’explique ça aussi à la serveuse, qui est la fille des patrons, et qui parle un peu anglais. Elle lui répète ma réponse. Il a l’air déçu… Après manger, je remonte dans ma chambre, et la serveuse monte la bouteille dans ma chambre ! Je suis un peu gênée, mais je ne peux plus refuser. Je redescends donc remercier mon nouvel ami.

Et me voici depuis presque 1 heure à regarder la télé et écrire. Il n’est même pas 21 h, j’ai fini mon livre aujourd’hui dans le train, la télé en japonais n’est pas facile à comprendre, je sens que je vais me coucher tôt ! Mais avant ça, la douche.

 

(Je suis dans le train qui me ramène d’Asahikawa à Sapporo) Mercredi soir, j’ai enfin compris comment marchaient les bains japonais : d’abord, on se douche, à l’extérieur de la baignoire, puis on se glisse dans l’eau chaude de la baignoire, pour se relaxer, la même pour tout le monde, car on est censés être bien lavés ! Chez Mitsuyo, le premier soir, je me suis dit qu’ils n’étaient pas très écolos, les Japonais, quand j’ai vidé l’eau de la baignoire. Elle aurait pu m’expliquer !

Mercredi soir, après la douche et le bain, j’ai lu un peu le Lonely Planet, puis au dodo : il faut que je me lève à 7 h pour le petit-déjeuner !

Publié dans vacances

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